Nous savions qu’apres la tranquilite des iles nous allions repartir pour de bonnes suees, mais a ce point… on peut dire qu’on n’a pas ete decus !
Le mercredi 16 Mai, apres avoir passe toute la matinee jusqu’a 13h30 a attendre et vadrouiller dans ce grand aeroport, nous nous presentons enfin au guichet d’enregistrement des bagages. On pose les sacs sur la balance, on donne les passeports et la feuille de vol, et la, c’est le drame. La jeune femme nous demande le papier d’invitation pour le visa On Arrival vietnamien: Pardon ? Quel papier ? Un papier qu’il faut faire sur internet ? Ah bon ? On ne peut pas prendre le vol, c’est sur ??? Ouaouh… La, on est dans la merde. Guillaume se tourne vers Elsa qui a deja les yeux pleins de veines rouges, exhorbites. On reflechit, on telephone partout, on nous confirme l’histoire du papier (foutu Routard qui ne l’indique pas CLAIREMENT !!!!) et on nous conseille de nous deplacer a l’ambassade du Vietnam a Bangkok. A ce moment la, il nous reste 2h avant le decollage, on y croit. Nous arrivons a 15h, soit 55 minutes avant le decollage… s’ils ne sont pas trop cons on a peut-etre une chance, mais d’emblee, en voyant leur tete a travers la vitre, nous comprenons que c’est foutu: « you have to come back tomorrow to keep your visa, not possible now. » On se fait a l’idee: on a rate notre vol. On depense ce qu’il reste de credit pour telephoner a Travel Nation, en angleterre, pour nous trouver une solution au plus vite. Ils nous trouvent un vol pour le vendredi 18 a 7h45, pour 90 livres chacun. Nous nous calmons a Khao San Road, et nous y passons la nuit. Le mec de l’hotel est un peu surpris. On se dit « si ce mantin en se levant a Phuket on nous avait dit ca… »
Le lendemain, on se rend compte que notre visa thailandais s’est expire la veille et le vol est le lendemain… 2eme probleme, il faut prolonger le visa pour 2 jours, et sans reflechir nous foncons a l’Immigration que nous connaissons deja. Le premier chauffeur de taxi se trompe, et nous fait payer, le second passe par l’autoroute et on banque encore, nous y arrivons et on nous dit simplement « at the airport« . La, on est a deux doigts de pleurer. On prend un taxi de retour, il pleut, on va au MBK passer quelques heures avant de recuperer notre visa vietnamien juste a cote. On serre les fesses, on a vide notre porte-monnaie, mais on a nos visas !
Le vol du vendredi etant de bonne heure, on dort a l’aeroport de Bangkok qu’on commence a connaitre un peu trop. Nous decollons a 7h45 de Bangkok apres avoir paye 2 jours supplementaires de visa (25 euros chacun), et arrivons (ENFIN) a Ho Chi Minh, ancienne Saigon, a 9h15. Nous n’avons plus que cette unique journee pour visiter la ville car notre avion pour Da Nang est le lendemain matin a 6h… Du soleil, de la chaleur, des motos partout et… des chapeaux pointus ! On y est ! On se debarrasse de nos sacs dans un hotel chic moyennant 2$ (l’aeroport nous en demandait 20), puis partons pour une grosse journee de visites a pieds. On commence par le Musee des Vestiges de la Guerre. Entre engins de guerre, photos choquantes d’enfants deformes ou d’hommes dechiquetes, on en ressort tourmentes. L’apres-midi, une averse nous donne le loisir de decouvrir la passion des vietnamiens pour les ponchos de pluie: il y en a de toutes les couleurs, toutes les formes, meme adaptes au scooter ! Des les premieres gouttes, ils se garent tous sur le cote, degainent la bete, et repartent aussi vite, une vraie technique.On poursuit notre visite de la ville, puis allons admirer le coucher de soleil depuis le 49eme etage de la Bitexco Tower, en mangeant de decilieux cookie et brownie. On a bien merite ca. A 18h, on prend le dernier bus pour l’aeroport et installons notre campement derriere une nacelle elevatrice d’entretient.On passe une courte nuit tranquille, car l’aeroport est ferme. Reveil a 3h du matin, decollage a 6h pour Da Nang, au centre du pays. La, nous prenons directement un bus qui nous amene a Hoi An, a 1h de route.
Nous prenons une bonne douche, allons acheter nos billets de bus et croisiere pour les jours a venir, puis visitons la charmante ville en velo, sous le soleil. Hoi An nous fait penser au Sud de la France ou de l’Italie, avec ses petites maisons jaunes, son marche et sa vie tranquille. Le soir est tout aussi magique lorsque tous les lampions s’allument au bord de la riviere. Sur le chemin du retour nous repassons devant la maison de Minh, le petit vieux a qui Guillaume a achete son t-shirt « Good Morning Vietnam ». Il parle francais et voulait qu’on ecrive dans son cahier de francais ou il ecrit des poemes et sa vie, Elsa lui a ecrit notre voyage.
Le lendemain dimanche 20 mai, a 8h, on reprend deja la route pour Hue. Eh hue, c’est la course ! Nous nous installons dans une guesthouse pas chere avec belle piscine, on mange, on se baigne (il fait tres tres chaud !), et on se ballade en ville le long du fleuve pour visiter la Cite Imperiale. Celle-ci s’avere un peu decevante: il n’y a presque rien a voir. Pour finir la journee, nous allons au grand marche et achetons quelques cadeaux (on en connait qui vont etre gate(e)s…). Le soir, on goute a nos VRAIS premiers nems without shrimp (= « sans crevettes », pour les non-bilingues), un regal. Puis nous discutons avec un jeune francais un peu bourgeois, assez de droite, carrement catho, qui fait des etudes d’avocat a Toulouse et qui voyage… en mode routard (?). Ce qui est plutot mal associe avec son pantalon en velours et sa chemise de cadre.Mais il est sympa et drole malgre lui.
Le 21 mai, visite des jolis tombeaux imperiaux de Hue en bateau, la journee est revenue chere pour les prestations de l’agence ! On rentre, on se baigne, et on part pour Hanoi en sleeping bus a 17h30. Dans la nuit, on fait une pause au bord de la route juste a cote d’un camion remplis d’un millier de chiens entasses dans des cages, qui hurlent a la mort (on ne reconnait plus l’aboiement d’un chien), se battent et s’entre-tuent, affames: ils viennent de Thailande, traversent le Laos et vont se faire bouffer au Vietnam. Et nous, on est choques, impuissants, alors que les chauffeurs se marrent. 20 minutes interminables. Nous arrivons avec 3 heures de retard a l’agence, sans explication ni excuse, et nous avons donc loupe notre depart pour la croisiere de 2 jours une nuit sur la Baie d’Along a 8h… on est rouges de colere. On se fait rembourser et prenons un « One day trip » a contrecoeur. Il pleut, tout est trop cher, c’est moche, et le taxi nous arnaque. L’apres-midi, on visite le Musee des Beaux-Arts et comme il re-pleut, on se cale sur le blog. Ce jour-la, on mange deux fois du Bun Bo (Bo Bun a Saint-Simon), delicieux mais sans nems.
Mercredi 23 mai, le jour tant attendu de la Baie d’Along ! Le minibus vient nous chercher a 7h30, prets pour 154km, mais entre un chauffeur qui roule a 60km/h sur autoroute et 25 minutes d’arret dans une grosse boutique attrappe-touriste, on n’arrive qu’a midi !! La encore, on est deja bien remontes. Stupeur sur le port: aucune jonque en teck et toutes voiles dehors a l’horizon comme sur TOUTES les photos, videos, cartes postales. Que des pauvres bateux blancs tout pourris… La deception est immense, et il pleut. On flaire deja la grosse arnaque a laquelle tous les touristes ont droit. Le cadre est nemanmoins tres beau, mais pas spectaculaire. Un repas degueulasse, un guide relou, le droit de rien a faire a part suivre comme des moutons, et pas de bol, on deteste ca. Mais la demi heure de kayak dans la Baie d’Along est quand meme unique, et la visite d’une grosse grotte interressante.
Le lendemain, a 9h55, nous decollons de Hanoi pour Luang Prabang au Laos, a bord d’un minuscule avion. On quitte ce joli pays qu’on a traverse a fond la caisse, entre grosse chaleur et grosses averses, galeres, surprises et deceptions. Mais ce qui nous marque, c’est la mechancete et l’hypocrisie des vietnamien(e)s, entre eux comme envers les touristes.